Par Denis Lagacé

Depuis que la Ligue majeure de baseball est devenue ce que son nom le dit si bien, une ligue majeure, les droits exclusifs sont choses communes dans le monde du baseball.  À l’exception de quelques cas uniques, la ligue négocie les contrats avec les différentes compagnies afin de recevoir le meilleur retour pour les équipes.  Mais quelle est la meilleure entente?  Comme vous le doutez bien, la somme monétaire reçu en retour y compte pour beaucoup, mais la disponibilité afin de répondre à la demande est aussi importante.  Plus les gens achètent des produits, plus d’argents reviendra à la ligue et aux équipes.  Les compagnies doivent porter attention à ce qui se passe dans le monde du sport puisqu’il y a beaucoup d’argent en jeu.

Le scandale des ballons dégonflés a fait doubler la vente de la marchandise à l’effigie de Tom Brady.  L’annonce du retour de LeBron James à Cleveland en 2014 a fait augmenter de 700% la vente d’articles des Cavaliers.  Vous vous souvenez de la trilogie de films Jeux de puissance (The Mighty Ducks)?  Le premier de la série à permit à Disney de sécuriser une franchise de la Ligue nationale de hockey et par la suite des millions en vente d’accessoires liés à l’équipe de la LNH.  À un certain moment, la franchise d’Anaheim comptait pour 80% de la vente totale d’articles de la LNH.  Après le dernier film le réalisateur et l’écrivain de films Steven Brill a poursuit le Mighty Ducks Hockey Club Inc. et Walt Disney Pictures disant qu’il méritait un pourcentage des ventes totales puisqu’il était le créateur de l’image.  Après quelques années de bataille entre les trois partis, Brill a reçu une somme non divulguée de la part de Disney afin de clore le dossier.

Nous n’avons qu’à regarder une ville image de sport des années 50 afin de constater que la majorité des femmes arborent une robe et un petit chapeau  Pour les hommes, un complet avec un chapeau melon.  C’est fort possible de voir également un enfant avec un petit fanion.  Personne ne  avec un chandail de l’équipe ou une casquette.  Mais de nos jours, assister à une partie sans quelque chose de l’équipe est pratiquement un sacrilège.  Les temps changent et la marchandise vendue par les équipes sportives représente l’une des plus importantes sources de revenu.  Si les équipes ne s’ajustent pas, elles risquent de perdre des millions de dollars à d’autres équipes.  Pensez juste à comment certaines équipes changent d’uniformes, de logos ou même de noms.  Un petit changement insignifiant pour certains pourrait rapporter des millions.

Les chandails de la LNH sont présentement confectionnés par Reebok mais ils le seront prochainement par ADIDAS.  La MLS elle est habillée par ADIDAS, la NFL par Nike, la NBA par Nike et la LCF est associée avec ADIDAS depuis le début de la saison 2016.  La LMB, comme les autres ligues majeures en Amérique du Nord, veut de plus en plus prendre le contrôle des ententes entre les équipes et les compagnies qui confectionnent les uniformes officiels.  Majestic est présentement responsable des uniformes portés par toutes les 30 équipes.  New Era pour les casquettes et en 2017, Stance sera la compagnie responsable des chaussettes portées par toutes les équipes.  Dans les autres ententes toutes aussi importantes Rawlings est la compagnie responsable des balles officielles de la LMB depuis 1977 (Spalding l’était avant l’arrivée de Rawlings).  La compagnie Schutt avec ses buts Jack Corbett Hollywood est le but officiel depuis 1939 au baseball majeur.

Et les Expos dans tout ça?

Lorsque confronté à l’histoire des Expos et la marchandise officielle, j’ai décidé de consulter l’un des collectionneurs les plus connus de Nos Amours.  Perry Gee.  Perry est probablement le propriétaire de l’une des plus imposante collection d’articles de baseball à l’extérieur du Temple de la renommée du baseball.  Il est aussi l’un des organisateurs de l’évènement Expos Fest qui a permis d’amasser plus de $50,000 pour la Fondation Kat D Dipg et l’Hôpital de Montréal pour enfants.  Feuilletant sa collection comme un paquet de cartes, Perry m’a aidé à traverser les différentes époques du baseball à Montréal.

Lorsque les Expos sont arrivés dans le portrait en 1969 la compagnie KM Pro Company était la compagnie responsable de la fameuse casquette tricolore.  KM (Kaufman-McAuliffe) s’est occupée de la confection des casquettes pour plusieurs pendant plus de 50 ans avant de fermer boutique en 1976.  New Era, qui avait et à encore son siège social à Buffalo, a alors hérité des clients de KM, dont les Expos.  La casquette tricolore fut remplacée en 1992 alors que les Expos changent complètement l’image du club et fait place à une casquette bleue.  Cette dernière fut portée jusqu’au déménagement de la franchise en 2004.

Pour ce qui est des uniformes, les Expos débutent avec une compagnie encore active dans le monde du baseball basée à Chicago du nom de Wilson.  Plus tard, Rawlings se lance dans l’aventure et récupère les équipes desservies par Wilson.  Les Expos arboreront des uniformes de Rawlings jusqu’en 1993 alors que Russell Athletics arrive dans le portrait.  Russell continue à desservir les Expos jusqu’au départ de la concession.  Et Majestic lui?  Majestic aurait seulement fabriqué les uniformes de pratiques des Expos.  C’est seulement l’année suivant le départ de la concession pour Washington, en 2005, que Majestic Athletics signe une entente exclusive avec la LMB.  Une prolongation de cette entente a été signée l’année dernière afin que Majestic demeure le manufacturier principal des uniformes jusqu’en 2019.

American Baseball Cap Company (ABC) s’est occupée des casques des frappeurs pour les Expos pendant la majorité du séjour à Montréal.  Certains se rappellent du petit logo derrière le casque qui ressemble 3 trois petits frappeurs.  Rawlings Sporting Good Co Inc. à acheté ABC en 2003 et par la même occasion les clients de la compagnie.  Jusqu’à aujourd’hui Rawlings est encore le casque officiel des frappeurs dans la LMB.  Historiquement, ABC a été en affaire pendant plus de 51 saisons avant de mettre fin à ses activités.  Afin de boucler la boucle avec Montréal le fondateur de la compagnie ABC a également été l’une des figures marquantes du baseball en Amérique et à Montréal.  Il a signé un jeune homme prometteur du nom de Jackie Robinson à un contrat des ligues mineures avec les Royaux de Montréal.  Le nom de ce fondateur? Branch Rickey.